Peut-on investir sans biais cognitifs ?

Grâce à la finance comportementale, les investisseurs peuvent mieux identifier leurs biais cognitifs à défaut de pouvoir les supprimer totalement.

Tout investisseur le sait, les marchés financiers adoptent régulièrement des comportements totalement irrationnels. Ce qui est plus difficile à admettre en revanche, c’est que ce ne sont pas seulement les autres qui en portent la responsabilité. En effet, la finance comportementale a largement mis en évidence que personne n’est totalement rationnel dans ses décisions d’investissements.

 

Loin des modèles théoriques, la finance comportementale observe comment les gens pensent et se comportent effectivement. Elle se base pour cela sur les sciences sociales dont la psychologie en plus de l’économie. La finance comportementale met en évidence les facteurs et biais cognitifs qui court-circuitent, le plus souvent à son insu, une personne dans sa prise de décision. Par un traitement simplifié et tronqué de l’information, ces biais permettent une prise de décision plus rapide, ce qui est très utile en situation de danger imminent, mais potentiellement très préjudiciables dans une situation qui nécessite une analyse rationnelle et la plus objective possible.

 

Parmi les nombreux biais cognitifs qui influent un investisseur, on peut notamment citer :

  • le biais de confirmation, c’est-à-dire la tendance à ne considérer que les informations et événements qui confirment notre opinion et à minimiser, voire ignorer, tout ce qui contredit nos croyances.
  • l’aversion au risque qui, dans le cadre de l’investissement, est la réticence à se séparer d’un titre baissier par rapport à son montant d’achat. Il pousse l’investisseur à conserver son titre en s’accrochant à l’espoir que le cours finira par remonter, même si ses fondamentaux se sont fortement et durablement détériorés.
  • l’excès de confiance et le dénigrement, c’est-à-dire cette tendance à avoir trop ou trop peu confiance en soi. Dans le premier cas, l’investisseur aura tendance à acheter et vendre à un rythme plus soutenu, sans forcément être toujours judicieux de sans ses choix et quitte à négliger les frais de transactions. Dans le second, il pourra avoir tendance à ne pas oser agir, y compris lorsque ce serait pourtant nécessaire.
  • le coût irrécupérable qui consiste à adopter un comportement irrationnel et à mal évaluer les options disponibles à cause d’un investissement passé sur lequel il n’est pas possible de faire marche arrière.

Vous souhaitez en savoir davantage sur la finance comportementale et les biais cognitifs ? N’hésitez pas à consulter l’article complet intitulé « Comprendre la finance comportementale et les biais cognitifs » ou notre dossier spécial « Finance comportementale ». Vous trouverez d’autres informations intéressantes sur la gestion de vos finances ou la réalisation de vos projets sur le site www.my-life.lu. N’hésitez pas non plus à contacter directement votre conseiller BIL.

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